Psychologue de formation analytique, je suis diplômé de l’Université de Paris VII, l’une des pépinières du mouvement psychanalytique en France. Cela ne fait pas de moi un psychanalyste, mais plutôt un psychologue disposant de la psychanalyse comme source de réflexion, libre de suivre certains de ses principes, mais également d’en décliner certains autres. Mon souci reste avant tout de concevoir une psychologie franche et claire, attachée à la parole, à la pensée et à la compréhension : compréhension de soi et de l’autre, compréhension de la vie et de sa fragilité.
Les besoins et les attentes sont différents selon les personnes et les difficultés, mais dans tous les cas, je vois une psychothérapie comme un exercice particulier de mémoire. Il s’agit de se souvenir, d’abord en évoquant certains éléments de son histoire, présente ou passée, et en reconnaissant l’émotion qui s’y attache. Mais aussi peut-être en les repensant de manière différentes, en s’autorisant des questions et des réponses inattendues. Se souvenir, c’est aussi prendre la vie psychique à son propre jeu car nous portons toujours en nous des choses non résolues de notre passé, des émotions complexes, parfois tourmentées ou étranges, qui n’en finissent plus de se manifester ou qui soudain se réveillent. Il existe une mémoire qui nous échappe et qui se joue de nous. Il faut s’employer à la dévoiler, à la comprendre pour que les choses puissent changer.
Il n’est pas impossible que les troubles alimentaires, de l’anorexie à la boulimie, ou les addictions soient justement au cœur de cette logique de mémoire. De la nourriture déjà, nous pouvons remarquer, et cela est tout bête en soi, que nous sommes tous tenus de manger depuis le premier jour de notre vie. La nourriture est finalement un témoin permanent et intime de notre histoire et elle peut en devenir parfois le révélateur. Il y a des nourritures de plaisir, comme il y a des nourritures d’angoisse, de culpabilité ou de désespoir. Mais dans chacune d’entre elle, quelque chose se rappelle de qui nous sommes et de notre rapport au monde.
Des addictions, nous ne pouvons tenir exactement le même discours. Elles ne nous renvoient pas forcément à une chose que nous faisons depuis toujours. Mais peut-être nous suggèrent-elles quelque chose quant à la nature humaine. N’y a t-il pas en chacun de nous une chose dont nous avons fondamentalement besoin et qui, parfois, vient à manquer cruellement tout comme elle aurait déjà manqué par le passé ?
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